vendredi 9 novembre 2007

Exquisement heureuse....

Wow, quelle belle ride ce matin! Plutôt que d'aller travailler à pied comme je le fais depuis mon retour d'Hawaii, je suis allée au boulot en autobus et métro, en partant de l'est, loin dans l'est... J'ai eu la sensation d'être exquisement heureuse... Il fait beau, je me retrouvais entourée de gens, une complicité humaine s'installait. C'est deux mondes: marcher pour aller travailler ou prendre le métro... Totalement différent. Je sentais la ville ce matin, la métropole, je n'étais plus seule...

Sur la route:

- dans l'autobus, deux jeunes filles, entre 16 et 20 max, jolie, beau style punk propre, se frottent le dos, s'adossant la tête sur l'épaule de l'autre. Superbe.... Un amour pur, je me trouve presque indiscrète de les regarder comme je le fais...

- dans le métro, un vieux monsieur, tremblant de partout. Il se lève pour sortir, s'accroche à la barre de toutes ses forces épuisées. Il voit que je le regarde, je dois lui sourire sans m'en rendre compte, ses yeux s'illuminent, il me sourit. Je lui ai fait sa journée je crois...

- station Berry, je sens le centre-ville que j'avais oublié. Une annonce du Musée d'art contemporain me rappelle les attraits de ma ville que j'aime tant. Une annonce: interruption de service sur la ligne orange. Zut... Mais? le métro arrive? Ok... pourquoi pas... Dans le métro, on annonce: reprise du service sur la ligne orange... Comique... Les voyageurs et moi nous regardons, on rit. Belle complicité humaine.

- je marche dans la rue pour me rendre au travail, il fait beau, le soleil brille. J'aime l'odeur de la neige. Tu sais, l'odeur qui vient avec le froid, qui annonce que l'hiver approche, que c'est inévitable. Tout à coup, je passe sous un arbre et une pluie de feuilles me tombe sur la tête! J'éclate de rire, comme ça, pour presque rien. Les gens autour me regardent, ne comprennent pas trop....

- sur St-Laurent, tout près du travail, il y a une station service. Dans le stationnement, un homme et un jeune enfant. L'enfant boude. L'homme lui dit: "we are going to have a great time together! Let's be good buddys!" et l'enfant se retourne, sourit et saute dans les bras de l'homme. Joli. Je souris encore, pas capable d'arrêter. On doit penser que je suis folle, avec mon sourire béat fendu jusqu'aux oreilles.

Parfois, ce sont des choses si simples qui nous rendent si heureux.... Le plus grand bonheur me semble alors si atteignable, si près. Pouruqoi chercher plus loin?

dimanche 19 août 2007

Remember Beja

Remember Beja

Une polonaise juive de 61 ans ramassée sur le pouce entre Berthierville et St-Raymond.

Remember Beja

Une dame de 61 ans qui a fait du pouce toute sa vie, qui partira en octobre pour Terre-Neuve, espérant y trouver un paquebot qui la prendra comme passagère. Destination? « N’importe où tant que je n’y suis jamais allée! »

Rememer Beja

Une femme de 61 ans qui parle de sa vie, sans voile, sans artifice; qui raconte ses malheurs et ses bonheurs à qui veut bien l’écouter, sans tabou. Une femme qui n’a jamais voulu d’enfants, n’en a jamais eu, et ne l’a jamais regretté.

Une polonaise juive qui se dit citoyenne du monde, qui raconte, une lueur de malice dans les yeux, « Do you know why Hitler killed himsef? ‘Cause he got the gaz bill! »

Remember Beja

Une vieille dame qui dit que le temps est une invention, la pire qui soit. Une vieille qui se donne encore 4 ans pour voir le monde, puis qui se laissera mourir, sereine, sur une véranda dans un quelconque pays chaud.

Une femme qui parle de ses amis, vieux ou jeunes, québécois ou autres, riches ou squedgees, vivants ou morts – d’une overdose ou d’un suicide. Une femme qui accueille chez elle des jeunes en cure de désintox, qui se plaint du mal de vivre des jeunes d’aujourd’hui, qui déteste les Américains et qui a un pitbull!


Remember Beja, ‘cause she’s all you want to be!

lundi 9 juillet 2007

Une belle histoire...

C'est agréable de savoir qu'on a contribué à changer la vie de quelqu'un. Souvent, tu touches du monde plus que tu pourrais le savoir. Voici l'histoire de mon poulin.

Je suis allée dans un tournoi de frisbee au Saguenay la fin de semaine passé (tournoi extraordinaire soit dit en passant). Arrivée au camping le vendredi soir, je fais le tour, dis bonjour aux gens. Je rencontre alors un gars qui dit qu'on se connaît depuis longtemps, environ 5 ou 6 ans. Son visage me semble familier, son nom me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à le replacer. Il me dit que c'est grâce à moi s'il joue aujourd'hui au frisbee. Et ce n'est pas n'importe quel joueur, c'est le coach d'une des bonnes équipes du tournoi.

Il me dit que nous nous sommes rencontrés la première fois sur le Mont Royal et j'ai sorti un frisbee. On a lancé le disque et lorsque j'ai lancé un flick, il m'a demandé ce que c'était. Je lui ai alors parlé du ultimate frisbee, sport qu'il ne connaissait pas. On s'est vu quelques fois, il est ensuite parti un an en Europe, puis à son retour, il est déménagé à Sherbrooke.

À son arrivée à Sherbrooke, il s'ennuyait, il ne connaissait personne et avait les bleus d'après voyage. Il s'est alors souvenu du ultimate frisbee et s'y est inscrit. Il a ainsi rencontré ses amis, sa copine, sa nouvelle passion. Et tout ça, grâce à moi! C'est touchant, non?

Merci Patrick pour cette belle histoire!


vendredi 15 juin 2007

Synchronicité quand tu nous tiens...

Les coïncidences parfois sont étranges... Au niveau où j'en suis, on ne peut plus parler de coïncidence!

Ce soir, j'ai les bleus... Je reviens d'être allée prendre un verre avec un gars rencontré l'été passé que je n'avais pas revu depuis le mois d'octobre. Il me croyait toujours enseignante et en couple, c'est pour dire! Ce fut agréable, mais sans plus. Plus vraiment d'affinité... On s'était rencontré aux Outgames l'an passé, on a eu beaucoup de plaisir, mais une fois l'événement fini, le reste semble avoir suivi. Et ça m'a alors fait réfléchir. Tous les gens qu'on rencontre, dans des circonstances particulières, vont-ils rester dans nos vies longtemps? Et dans nos mémoires? Finit-on par oublier tout le monde, même ceux qui nous ont marqué? Et ceux qui nous ont marqué finissent-ils par nous oublier? Qui sommes-nous pour eux? Sommes-nous aussi importants et présents à leur mémoire qu'ils le sont à la nôtre?

Aujourd'hui, j'avais apporté mes photos d'Hawaii au travail. Je voulais les apporter pour ma rencontre après boulot. Donc, j'ai regardé plusieurs fois mes photos dans la même journée, parlant d'Hawaii comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Je me suis souvenue de beaux moments. J'ai revisité des gens, par la pensée.

Bref, ces deux éléments mis ensemble m'ont fait réfléchir. Est-ce que je vais oublier les gens qui m'ont marquée à Hawaii? Est-ce que tout ce que j'ai vécu, ressenti, compris, va disparaître éventuellement de ma mémoire??? Est-ce que les gens qui sont là-bas ou ailleurs se souviennent de moi? Est-ce que je les ai marqués comme ils m'ont marquée?

Cette réflexion me rendait triste et je n'avais qu'une envie, dormir. Dormir pour que demain arrive plus vite, dormir pour qu'enfin arrive le jour où je pourrai repartir, revivre des moments forts (que j'oublierai ensuite???) Avant le dodo, un petit coup d'oeil à mes courriels: un message de Sparta!!!! Elle ne m'a pas oubliée, comme ça fait plaisir! Elle me parle rapidement des développements de l'histoire Glenn, elle me dit qu'elle déménage bientôt sur une autre ferme et me promets de me donner de plus longues nouvelles bientôt. Quelle belle coïncidence: je ne l'ai pas oubliée cette fille-là, et Dieu merci, elle ne m'a pas oubliée! Elle me parle aussi de Jeff dans son message... comment faire pour oublier Jeff??? Mais lui, probablement m'a-t-il oubliée... Comme c'est triste.

Et finalement, les coïncidences ne viennent jamais seules. Voulant aller voir si Sparta avait écrit quelque chose de neuf sur son blog, je parcoure ma liste de sites favoris et, plutôt que de cliquer sur celui de Sparta, je clique par mégarde sur le site de Hilo Ultimate. C'est la gang avec qui je jouais au frisbee à Hawaii. Et sur la page, un profil de joueur: le profil de Will! Will, ce gars que j'ai fréquenté à Hawaii, celui qui m'a fait vivre une des plus belles expériences de ma vie: le coucher de soleil sur Mauna Kea... Dire que j'avais presque oublié Will! Mais je parierais un dix que lui, il n'est pas prêt de m'oublier....

dimanche 10 juin 2007

Prochain voyage: New York

Et oui, j'ai la bougeotte. Je ne peux plus rester en place trop longtemps! Malgré que je sois cassée sans bon sens, je trouve quand même le moyen d'assouvir mon envie de voyager. Du moins, un petit bonbon pour la calmer jusqu'au prochain grand voyage. Mon père et moi avons décidé d'aller passer un long week-end de 4 jours à New York, et ce, le week-end juste avant le fourth of jully. Il va y avoir de l'action là-bas. On va se faire un petit safari photo dans la grande ville. On va visiter des musées, faire du grand magasinage, flâner dans les rues surpeuplées. J'ai bien hâte. Ça va me faire du bien de quitter un peu Montréal. J'adore ma ville, mais j'ai les blues d'après voyage et j'ai besoin de repartir. Le prochain grand voyage: soit l'Argentine où j'apprendrai l'espagnol; ou l'Australie où je travaillerai à nouveau dans une ferme. Et là, on ne parle pas d'un seul mois! Au moins deux cette fois! Dès que mes finances seront rétablies (ce qui risque d'être plus tôt que je ne l'espérait!), je m'envole à nouveau.

Donc, en attendant, allons vivre un peu la folie new yorkaise pour un week-end. Je mettrai mes photos ici sur ce blog en revenant.

jeudi 17 mai 2007

Viva Ultimate!

Enfin, une nouvelle saison qui commence! Depuis Hawaii, je n'avais qu'une seule envie: courir après du plastique! Pendant la saison morte, j'ai dû me trouver une job...



Je viens tout juste de parler avec Sparta à Hawaii... Dieu que je m'ennuie. Je ne regrette absolument pas d'être revenue, mais je m'ennuie. Il est essentiel de faire la distinction entre les deux. Oui, certes, je serais bien restée un ou deux mois de plus, mais je suis toujours convaincue que j'ai bien fait de revenir. Je sens que je suis à la bonne place présentement. Je ne me souviens pas de la dernière fois que je me suis sentie ainsi aussi longtemps. Je sens que je vais en parler encore longtemps de ce fichu voyage! Viva Hawaii! Viva Ultimate! Viva la vita!

dimanche 8 avril 2007

Aloha spirit...

Depuis que je suis de retour, je me sens bien. Certes, je m'ennuie de l'océan et du soleil, et il m'arrive parfois de regretter d'être revenue, mais en général, il règne en moi une sorte de sérénité nouvellement acquise. Je suis heureuse, sans que rien de particulier ne soit venu compléter ma vie. J'attribue ce sentiment à l'esprit aloha qui vit en moi depuis que je l'ai compris à Hawaii. Puisque je vous aime tous et que j'aimerais que vous soyiez aussi heureux que moi, permettez-moi de vous transmettres les grandes lignes de cet esprit aloha. J'espère qu'il saura guider vos vies.
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"Pour les premiers insulaires, la puissance du langage parlé a toujours été primordiale. Jusqu'à l'arrivée des missionnaires protestants, au XIXe siècle, la transmission de la culture était exclusivement orale. Les haku mele (maîtres poètes) étaient essentiels à la pérennité des valeurs traditionnelles et très respectés dans la société. L'alphabet hawaiien ne comportant que cinq voyelles et sept consonnes, tout l'art de la langue était fondé sur la répétition.

Bien que cette civilisation ancestrale se soit considérablement transformée, au fils des années, les mots ont gardé toute leur importance aux yeux des îliens. Ils ont le pouvoir de guérir ou de détruire. Ils possèdent leur propre énergie spirituelle, et influent sur la destinée de ceux qui les portent ou les utilisent. Lorsqu'un enfant vient au monde, il est parfois de coutume d'attendre son premier anniversaire pour lui donner un nom, afin que celui-ci soit le plus en accord possible avec son caractère et ses intentions de vie...

S'il est un mot marquant, qui a traversé les siècles et que l'on retrouve encore sur toutes les lèvres aujourd'hui, c'est aloha.

Dans les temps anciens, le terme était réservé aux seuls amoureux. Alo signifie "être en présence de" et ha, "souffle de vie". En se le chuchotant mutuellement, les amants inhalaient l'âme de l'aimé. Le nom s'est ensuite étendu à tous les Hawaiiens, qui reconnaissent en lui une manière d'être. Quelles que soient leurs origines, les habitants des îles deviennent Hawaiiens lorsque l'esprit aloha pénètre en eux.

C'est en quelque sorte, une façon de dire bonjour en étant totalement réceptif à l'autre... ou encore, l'expression d'un sentiment de bienveillance continue envers la nature et envers l'étranger. L'amour de la terre devient, par extension, l'amour de son semblable. Aloha, c'est renvoyer à chaque être humain, la tendresse inconditionnelle de Mère Nature envers sa Fille la Terre. L'homme et la femme ne sont pas supérieurs à celle-ci, mais ont été choisis pour en régir la magnificence."

Avouez que c'est une belle façon de regarder la vie et les autres! Si seulement l'esprit Aloha était plus présent dans le coeur des gens... Nous serions tous Hawaiiens et plus personne ne serait jamais seul!

Alors, mes amis, mille fois alohas!